AUTEUR
Alioune Badara Kaere
Le Sénégal fait face de façon quasi structurelle à des catastrophes naturelles aux impacts désastreux sur les communautés et les écosystèmes : c’est le cas des inondations et des épisodes de sècheresse dont les occurrences sont quasi annuelles. En comparaison des pertes et dommages attribuables à la COVID 19, les niveaux d’efforts et d’investissement pour adresser ces phénomènes semblent inversement proportionnels. Dès lors, se pose la question (i) du surinvestissement noté lors des désastres spectaculaires, comme la COVID, mais ayant éventuellement moins d’effets, et (ii) du sous-investissement noté dans la prise en charge de phénomènes naturels cycliques et chroniques mais dont les effets peuvent être plus importants.
4 Cette problématique mérite d’autant plus d’être posée et résolue qu’il faut en effet s’attendre, en toute vraisemblance à ce que : (i) les crises sanitaires, environnementales, financières se présentent de plus en plus sous forme globalisée, (ii) les politiques et programmes de redressement économique et financiers consécutifs aux périodes de crise tiennent faiblement compte des préoccupations environnementales, malgré les avancées conceptuelles et opérationnelles que recouvrent les termes de développement durable et d’économie verte.