AUTEURS
Issakha NIANG et Aboubacry Samba Lô
Au Sénégal, comme dans la plupart des pays du Sahel, les conditions d’existence des populations rurales restent étroitement liées aux performances d’une agriculture pluviale fortement assujettie à la variabilité interannuelle qui caractérise le climat de la région. Dans la région de Thiès, la variabilité et le changement climatique ont une forte implication sur la vulnérabilité des ménages ruraux. Le volume de pluies varie très fortement d’une année à l’autre mais aussi à l’échelle de la décade. Cette variabilité est inhérente au climat ouest africain. Ainsi, la période 1920-1999 se caractérise par deux phases contrastées. Alors que de 1920 à 1967, la pluviométrie moyenne annuelle mesurée à la station météorologique de Thiès est de 660 mm, elle n’est plus que de 440 mm dans la période allant de 1968 à 1999. Durant cette période se succèdent en effet des années déficitaires où la pluviométrie est inférieure à 300 mm (1968, 1972, 1973, 1977, 1983).